Chaque mois, on vous propose de découvrir (ou redécouvrir) un sport et sa pratique lyonnaise.
Vous trouverez en bas de page les articles que nous avons réalisés précédemment.
» L’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé… »
L’alpinisme est une ascension en montagne, c’est-à-dire escalader le haut des montagnes.
Il ne faut pas confondre l’alpinisme et la randonné, cette pratique demande beaucoup plus de capacités physiques, un matériel spécifique et des connaissances techniques plus approfondies pour maintenir la sécurité des pratiquants.
Alors avant de se lancer dans ce sport il faut de la préparation, de plus il faut se renseigner sur la météo car plus le temps est mauvais plus l’ascension est difficile. Donc si vous n’avez jamais pratiqué il est conseillé de commencer un jour où il fait beau.
Ce sport est apparu au XXème siècle comme pour seule pratique : l’ascension en haut des montagnes. Mais ce sport a évolué et sont apparues des pratiques plus spécifiques comme l’escalade ou même l’escalade sur des cascades de glaces.
L’alpinisme peut donc se pratiquer aujourd’hui sur différents types de terrains : rocheux, de neige ou de glace.
Ce sport est accessible à tous si on se forme bien, pour une bonne sécurité il faut avoir des connaissances techniques, de bonnes conditions physiques, un bon matériel et un bon sens de l’orientation pour ne pas se perdre sur la route et surtout une certaine autonomie pour marcher 4 à 5 heures…
Il est donc conseillé de prendre un guide lorsque vous êtes débutant. Il gèrera aussi la logistique du voyage et la sécurité du groupe. Il existe aussi des cours pour apprendre a pratiquer l’alpinisme.
Pour bien commencer sa première montée il est recommandé de pratiquer pendant la période du printemps ou de l’été. Selon votre zone de pratiquer il y a des « saisons pointes » c’est-à-dire la période où la montagne est la plus fréquentée.
En Haute saison tous les services de montagne sont ouverts : les refuges, les cabanes de montagne et aussi les remontées mécaniques.
En Hors saison la plupart du temps ces services sont fermés. Il y a aussi des itinéraires qui sont ouverts ou fermés selon la saison.
Pour les alpinistes les plus expérimentés et qui aiment les sensations fortes, il y a l’alpinisme hivernal, tout est dans le nom : il se pratique en hiver souvent sur la neige en haut des montagnes mais il faut faire attention au risque d’avalanche !
L’alpinisme existe depuis de nombreuses années.
C’est en 1991 qu’un homme a été découvert par hasard momifié dans un glacier à 3 210 mètres d’altitude, on estime que le corps date des années 3150-3100 avant J.C
Au début du XXème siècle, des chasseurs de cristaux et de chamois accompagnaient les topographes militaires sur les sommets pour leurs recherches. Beaucoup de leurs ascensions ne sont pas enregistrées.
Puis un peu plus tard les bourgeois et les aristocrates de Grande-Bretagne se mettent à gravir les sommets, il faut savoir qu’à cette époque la culture sportive était très populaire. Les Allemands, les Autrichiens, les Suisses ainsi que les Français se sont eux aussi mis à l’alpinisme, dans un esprit de compétition internationale et très souvent mortel car ils avaient très peu de matériel.
Les Britanniques pratiquaient beaucoup l’alpinisme et généralement accompagnés de guides Français, Italiens ou encore Suisses. Ils seraient la cause de l’âge d’or de l’alpinisme estimé entre 1854-1865. Ils créèrent le 1er club Alpin en 1857 en Angleterre puis il en apparut par la suite en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Pologne et en 1874 en France.
C’est dans les années 2000 que l’alpinisme devient plus sportif, on voit apparaitre des alpinistes athlètes avec de grandes performances physiques, et les entrainements plus modérés sur les murs d’escalades voient le jour.
Il y a même des athlètes en situation de handicap qui montent les plus hautes montagnes, comme par exemple, Erik Weihenmager qui, en 2001, grimpe le mont Everest en étant aveugle.
Cependant ce qui inquiète beaucoup les pratiquants est la pollution qui ne fait qu’augmenter au fil des années à cause des déchets laissés par les alpinistes.
Alors si vous comptez vous aventurer dans ces montagnes n’oubliez pas de prendre un petit sac pour ne pas laisser vos déchets sur la route, et si nous nous y mettons tous nous pourrons préserver ces magnifiques paysages pour les prochaines générations.
L’alpinisme se fait régulièrement en groupe, avec un guide, les montagnes sont des endroits isolés et difficiles d’accès, alors pour plus de sécurité il ne faut pas s’aventurer tous seul.
Lors de votre ascension, vous croiserez des chemins compliqués parfois glissants, c’est pourquoi il faut s’encorder (s’attacher à une corde), pour plus de sécurité en cas de chute.
Les alpinistes mettent en place des signaux physiques pour se comprendre sans avoir à crier (cela pourrait déclencher une avalanche !)
Pour de plus de sécurité, mieux vaut s’aventurer tôt le matin et rentrer dans l’après midi. En effet, la neige matinale est plus dure, ce qui limite les risques d’avalanche, et les secours interviendront plus facilement en cas de problème.
N’oubliez pas de prévenir un tiers de votre départ et de votre itinéraire, bien que vous pouvez appeler les secours même en panne de réseau.
Des panneaux vous aideront à choisir la difficulté du parcours en fonction de votre niveau.
En bref, si vous aimez les hauts le cœurs, cette discipline vous va comme un gant!
Lyon compte de bons clubs et associations d’alpinisme et d’escalade dans ses rangs.
Par exemple le club Alpin Villeurbanne, Crapuhut , et bien d’autres vous proposent des entrainements en salle et des sorties d’escalade en plein air sur les falaises et montagnes en périphérie. Des guides de haute montagne mènent le groupe dans l’environnement fragile des falaises.
Lyon se situe à proximité de massifs comme le Vercors ou le Pilat. Les belles vues du patrimoine français vous attendent au sommet, dans un esprit de franche camaraderie !
Certaines structures proposent des séjours d’apprentissage en montagne. Les petits groupes évoluent ensemble et se forment aux réflexes nécessaires à la vie en altitude : prêter main forte aux camarades en difficulté, ou la connaissance de l’environnement .
Il est recommandé de chauffer ses articulations sur les murs des salles et d’acquérir la maîtrise de son corps avant de se lancer au bord du vide.
Dalle : Paroi lisse.
Crux : Accès le plus complexe du parcours.
Névé : Reste de neige qui n’a pas fondu.
Dégaine : Sert a fixé la corde à un ancrage à l’aide d’une sangle qui comporte deux mousquetons.
Mousqueton : Boucle de sécurité métallique qui a un système de fermeture rapide.
Ancrage : Fixation solidement fixée à la paroi naturelle ou de la main de l’homme.
Bougie : Bâton de graphite que l’on fait fondre pour boucher les pores de la semelle abîmée.
Course : Nom de la sortie de l’alpinisme.
Avoir du gaz : Expression qui signifie qu’il y a du vide a proximité.