Découvrez le sport du mois de Février: Le futsal
Chaque mois, on vous propose de découvrir (ou redécouvrir) un sport et sa pratique lyonnaise. Vous trouverez en bas de la page les autres sports
Chaque mois, dans notre newsletter mensuelle, nous proposons de découvrir (ou redécouvrir) un sport et sa pratique lyonnaise.
Sur cette page, nous allons mettre à disposition l’ensemble des articles que nous avons réalisé.
Pour ce mois de novembre ce n’est pas une mais bien deux disciplines que l’on va mettre en lumière avec la force athlétique et l’haltérophilie qui se côtoient au sommet du monde des sports de force.
Les capacités incroyables du corps humain ont depuis l’antiquité déjà été poussées à la recherche de leurs limites. Qu’il s’agisse d’agilité, d’adresse ou d’endurance nos sociétés ont toujours été en quête de cet idéal de l’être robuste et athlétique. Et bien entendu on y retrouve la force en tant que pilier qui au cours de l’histoire à pu s’exprimer par bien des biais différents. Mais c’est de sa forme la plus basique que nous allons parler aujourd’hui : l’Homme seul face à une charge imposante à soulever, une action simple qui aura fini par devenir une véritable discipline sportive réglementée au fil du temps.
Les premières traces de la force en tant qu’acte sportif datent de la période de la Grèce antique où l’on y retrouve des hommes qui soulèvent de lourdes pierres pour s’éprouver. Mais ce genre de pratique reste assez traditionnelle. En effet, Il s’agit plus d’un moyen pour les hommes de l’époque de prouver leur force ou de compléter leurs entrainements dans d’autres disciplines représentées en compétition.
Charles Rigoulot, champion olympique en 1924
Ce n’est que bien plus tard au 19ème siècle que cet idéal de force va ressurgir en même temps qu’un courant de pensée qui s’inspire des idéaux grecques et de la place qu’occupe le sport dans nos sociétés. On observera durant cette période la diffusion des démonstrations de force qui au départ pratiquées de manière locales dans des « concours de village » vont apparaitre en ville dans des spectacles et des foires. Mais il faut attendre la fin du 19ème après une codification des poids sous forme d’haltères et des mouvements à réaliser pour que les premiers regroupements de pratiquant apparaissent en Allemagne et en Angleterre et donnent naissance à l’haltérophilie moderne. À la suite de cela la première compétition se déroule à Londres en 1887 et la discipline s’offre une place aux jeux olympiques d’été 1904 qu’elle conserve encore aujourd’hui.
Comme vous l’aurez constaté nous n’avons évoqué jusque-là que l’haltérophilie parmi les deux disciplines promises. Alors nous aurait on menti ? L’auteur de cet article serai il prêt à étouffer la force athlétique pour un parti pris ? Mais il n’en est rien car en réalité les deux sports possèdent une origine commune. Après sa nomination en tant que sport olympique, l’haltérophilie va très vite se spécialiser sur les deux mouvements évalués lors de l’événement à savoir l’arraché et l’épaulé-jeté. Ce sont des mouvements complexes qui mettent en jeu plusieurs gestes de base agencés ensemble. Cette pratique bien que technique implique un poids soulevé inférieur comparé aux mouvements de base. Cet aspect va déplaire à certain pratiquants qui privilégient les gestes fondamentaux tel que le développé couché, le soulevé de terre ainsi que la flexion sur jambes. C’est dans ce contexte que va naitre la force athlétique au milieu du 20eme siècle en reprenant principalement les trois mouvements cités précédemment.
Première partie d’un Epaulé-jeté
Soulevé de terre : Barre posée au sol, le pratiquant s’accroupie légèrement pour la saisir et se relève en poussant sur les jambes tout en maintenant le dos le plus droit possible.
Flexion sur jambes : Barre posée sur l’arrière des épaules puis réalise une flexion de jambes.
Développé couché : couché sur un banc horizontal, bras tendu barre chargée entre les mains le pratiquant abaisse la barre jusqu’à toucher le torse puis la remonte.
Epaulé-jeté : Mouvement qui débute comme un soulevé de terre mais où l’on donne en plus une impulsion des épaules pour faire décoller la barre. A ce moment l’athlète se glisse dessous pour la récupérer sur l’avant des épaules et se retrouver dans une posture de squat avant. Pour conclure il pousse sur les jambes et tend les bras au-dessus de la tête.
Arrache : Mouvement identique à l’épaulé-jeté mais en une seule étape, l’impulsion de départ devant suffire à lever la barre au-dessus de la tête.
La compétition se déroule de la même façon dans les deux disciplines à quelques détails prêt par rapport à l’ordre de passage.
Sous l’œil avisé des juges, chacun des participants va devoir réaliser les mouvements mis en jeu par le sport et sur lesquels ils disposent de trois essais. Une tentative réalisée peut être réussite ou non, l’athlète aura dans tous les cas la possibilité d’en refaire une jusqu’à la troisième et d’augmenter la charge s’il le souhaite. Cependant il lui est interdit de réduire la charge d’où la nécessite de ne pas viser une performance risquée dès les départ sous peine de se voir pénaliser d’un mouvement au score final. Le cumul des meilleures tentatives sur chaque mouvement donne la note finale du participant.
Odell Manuel athlète de force néo zélandais – Squat 440kg
Durant ces compétitions les athlètes de force sont autorisés à se munir de certains équipements qui aident au mouvement et minimisent le risque de blessure. On y retrouve une ceinture de cuir qui maintient le dos et permet d’augmenter la pression interne, un maillot élastique rigide et des bandes élastiques très serrées au niveau des genoux et poignets. Par ailleurs des compétition de force athlétique sans équipements autorisés existent également sous le nom de pratique « raw ».
Toute discipline existante va sur le pratiquant engager un processus d’adaptation du corps pour à terme lui permettre de mieux affronter la situation et donc entre autres de devenir meilleur dans sa discipline. Le geste technique entre bien évidemment en compte dans cette évolution mais nos athlètes ici vont mettre l’emphase sur ce qui les démarquent le plus : la force.
Pour cela on retrouve forcement chez ces sportifs une masse musculaire développée mais attention car ce n’est que la face visible de la puissance dont l’athlète est capable. En effet, une importante partie de la capacité d’un individu à déployer une force importante se joue au niveau du système nerveux. Lorsque l’on souhaite faire un mouvement, le cerveau envoie une commande sous forme de signal électrique qui transit par la moelle épinière jusqu’à des neurones moteurs. Ces derniers font office d’intermédiaire avec les muscles et en recevant le signal vont contracter les fibres musculaires de la partie souhaitée. Cependant il nous est impossible lors d’un recrutement nerveux de faire appel à 100% de nos fibres musculaires et l’on comprend bien pourquoi après avoir expérimenté une crampe. Mais il est possible grâce à un entrainement en force impliquant des charges lourdes et des gestes explosifs de développer son système nerveux de sorte que plus de neurones moteurs soient activés et donc par conséquent entrainent une contraction plus forte du muscle.
Les athlètes de force possèdent ainsi avant tout un système nerveux très développé et la masse musculaire ne témoigne donc pas nécessairement d’une force supérieure.
D’autre part la pratique de ces disciplines entraine une augmentation de la densité osseuse pour faire face au stress qu’implique le fait de porter des charges très importantes.
Lasha Talakhadz, haltérophile géorgien champion du monde (+105kg), arraché de 215kg
Lu Xiaojun, haltérophile chinois médaillé d’or aux JO 2012 (-77kg)
Pour finir il me parait intéressant d’aborder d’essayer de répondre à l’une des remarques que l’on peut parfois entendre lorsqu’une personne étrangère au milieu observe un athlète de force : Pourquoi est-il gros ?
Bien loin des représentations d’idéal athlétique que l’on nous vend d’un sportif dans nos sociétés, il est indéniable de constater que à très haut niveau les athlètes de force ont pour la plupart un embonpoint caractéristique. Mais comme tout sportif de haut niveau cela n’est pas sans raison, rien n’est laissé au hasard. En effet le tissu graisseux va d’une part protéger leurs articulations soumises à un stress intense par les charges. De plus elle offre un terrain hormonal favorable à la prise de masse musculaire et à la récupération aux entrainements intensifs. Certain athlètes témoignent également que sur certain gestes comme la flexion, leur ventre offre un « rebond » qui aiderai légèrement au mouvement. Pour maintenir cette condition ils s’efforcent de tenir des régimes alimentaires très riches.
Mais attention, cette caractéristique touche une part bien spécifique des athlètes en concernant la catégorie de poids la plus élevée (109kg+). N’ayant pas de limites supérieure imposée, ils peuvent se permettre de grossir autant qu’ils souhaitent pour prendre le maximum de masse musculaire. Cependant la majorité des compétiteurs sont attachés à une catégorie de poids bornée et sont bien plus sveltes.
Alors pourquoi l’image de l’haltérophile et du powerlifter ressort telle quelle ? Et bien probablement car en général les catégories lourdes sont sujettes à une plus forte médiatisation ce qui est encore plus le cas dans un milieu ou se joue en quelque sorte littéralement le titre d’Homme le plus fort du monde.
Les disciplines sont présentes dans votre ville !
Malgré une année 2020 complexe pour tous les acteurs du milieu sportif nous avons eu la chance d’accueillir à Lyon la 6ème édition du Tournois International Féminin de Lyon le 15 février. Cette compétition d’haltérophilie organisée par la Gauloise de Vaise aura rassemblé 53 participantes venues d’Italie, d’Allemagne, de Suisse et des régions de France.
Coté force athlétique, la ville n’est pas en reste avec l’Haltéro Club Lyonnais (HCL) qui dispose d’une salle d’entrainement et d’une équipe de compétiteur dans la discipline.
Sur la saison 2018-2019, le club aura gagné 5 titres nationaux et pas moins de 26 titres régionaux
Stéphanie Morel de l’HCL – Vice championne de France 2018
Pour en savoir plus sur la pratique de la force athlétique à Lyon :
HCL : ici
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